La création du monde tiré du néant, est un miracle bouleversant. Miracle aussi l’ornementation du ciel avec les astres et celle de la terre avec la variété de la nature et des êtres. Miracles de la Toute-Puissance de Dieu, produits par le Verbe de Dieu seul, qui « dit et ils furent faits, qui ordonna et ils furent crées »
N’est-ce pas aussi un miracle, que la création de la beauté semblable à la beauté divine, à la beauté divine, à la beauté angélique, que celle de l’homme formé « à l’image et à la ressemblance de Dieu » ?
Le livre des miracles de Dieu est un volume grand et inépuisable !
Mais tous les miracles pâlissent, devant le miracle unique, qui ne saurait se répéter, qui a stupéfait les anges, qui a jeté un pont entre le ciel et la terre, qui a fait à nouveau de l’homme un être désiré, un bien-aimé de Dieu.
Et ce miracle est celui que le Mélode sacré exprime avec beaucoup de simplicité, au verset du Synaxaire de la Nativité :
UN DIEU DEVENU ENFANT
ET UNE MERE RESTEE VIERGE.
QU’A DONC VU LA CREATION,
DE PLUS GRAND ET DE PLUS NOUVEAU ?
Par ce miracle, qui est au-delà du monde et de l’univers,
« LE VERBE S’EST FAIT CHAIR ET IL A HABITE PARMI NOUS ».
Voilà ce qui a été accomplie. Comment ? La chose échappe aux lois de la nature et aux limites de la raison humaine. Ce miracle est insaisissable, inaccessible. C’est « le mystère étrange et paradoxal ».
Homme, tiens-toi avec crainte devant la grotte devenue un ciel, devant la toujours Vierge et Mère de Dieu, devenue le Trône Chérubique, devant l’Enfant, qui est le Dieu d’avant les siècles. Et les yeux pleins de larmes, dis : « Je ne peux rien comprendre avec ma pauvre raison. Tout s’accomplit au-delà de la raison. Ce que je puis confesser et proclamer, c’est que ce miracle est pour mon salut ! »
Si le miracle demeure incompréhensible, compréhensible est son but.
-Pourquoi le Verbe s’est fait chair, pourquoi s’est-il fait Fils de l’homme, étant Fils de Dieu ?
-C’est pour faire des enfants de l’homme des fils de Dieu, dit le grand rhéteur de l’Eglise Orthodoxe, saint Jean Chrysostome.
Dieu s’est fait Dieu-Homme, pour que l’homme devienne homme-dieu. Avant l’Economie de l’Incarnation, avant que « le Verbe ne se fit chair », l’homme tentait d’approcher Dieu par le toucher de la pensée philosophique. Après l’Incarnation, l’homme est devenu participant de Dieu. Il est tout entier déifié par la Foi Orthodoxe et par les saints et redoutables Mystères.
Dans le Verbe Incarné et par le Verbe Incarné, commence la « Nouvelle Création ».
« Quelle raison, quelle intelligence, peut se représenter tant d’honneur vraiment surnaturel et auguste fait à notre race humaine ? Quel ange, quel archange ? » demande saint Jean Chrysostome : « Personne, absolument personne ! »
Miracle unique, « Mystère étrange et paradoxal » que la Naissance du Sauveur à Bethléem. C’est pourquoi, nous aussi, - suivant toujours saint Jean Chrysostome-, nous terminerons par le «silence ».
Après avoir été dignes d’un tel Mystère, menons une vie également digne de ce bienfait, ayant une conduite « noble ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire