samedi 24 janvier 2009

VALIDITÉ DES ORDRES

VALIDITÉ DES ORDRES


http://www.roca.org/OA/88/88n.htm



Orthodox America, Issue 88, Vol IX, No.8, March, 1989



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Endéans les 5 premières minutes de toute conversation sociale informelle avec nombre de clercs non-Orthodoxes, voici la question qui surgira à coup sûr : "Pensez-vous que nos ordinations sont valides?" Afin d'éviter l'offense et la controverse, vu que le sujet est très sensible parmi la plupart des sectes prétendant à la moindre continuité historique, la seule réponse possible est : "Si votre église dit qu'ils sont valides, alors elles le sont pour votre église. Si vous en êtes un membre loyal, où d'autre pourrie-vous vouloir en faire usage?" Il est quasiment impossible, pendant le partage d'une tasse de café dans une réunion sociale, de poser les bases pour un travail doctrinal et historique adéquat pour mener à bien une telle discussion; cependant, pour les Chrétiens Orthodoxes, il y a une réponse définitive et une position sans compromis qui doit être tenue. Les éléments suivants pourront aider à formuler une réponse charitable à la prochaine occasion.



L'Eglise Orthodoxe, maintenant les principes que les Apôtres et les anciens Pères ont enseigné et que les Conciles Oecuméniques de l'Eglise Indivise ont définis en des termes précis, affirme que l'Eglise du Christ est Une et ne sait pas être divisée. Toutes les divisions et séparations existantes sont dès lors des séparations de cette Eglise Une, et non pas en son sein. Celui qui rompt le lien avec la Foi ou avec la structure organique continue de cette Église cesse d'en être membre, peu importe quelle position il a pu y avoir tenue; il part les mains vides. Un citoyen américain qui quitte le pays et devient citoyen d'un autre pays ne peut plus prétendre être encore citoyen américain ou voter aux élections américaines – c'est vrai même s'il a eu auparavant un poste officiel élevé tel que juge, sénateur ou gouverneur. L'Orthodoxie enseigne que les Ordres et les Sacrements appartiennent – c'est-à-dire sont la propriété de – l'Eglise, non de la personne individuelle, et peuvent uniquement être accordés, dispensés et exercés à l'intérieur de sa structure organique.



Par "L'Église", l'Orthodoxie a toujours parlé de cet unique corps répandu dans le monde, de Chrétiens croyant et se reconnaissant mutuellement, sacramentellement unis, corps fondé par notre Seigneur Jésus-Christ et descendant des Apôtres directement et sans interruption : Chrétiens qui sont ouvertement et visiblement "en communion" les uns avec les autres et avec leur hiérarchie unie. Tous les anciens Pères de l'Eglise et Conciles ont bien clairement exprimé que cette Unité des croyants était absolument essentielle, et que quiconque quittait cette Unité, pour quelque raison que ce soit, était un apostat, un schismatique, quelqu'un qui du dehors; ne participant plus à la Vie sacramentelle de l'Eglise ni n'ayant plus droit aux privilèges réservés à ses membres, à moins qu'il ne revienne à l'Unité et renonce à ses erreurs. Telle était l'unité pour laquelle le Christ a prié dans l'Évangile; c'était et est toujours bien plus essentiel pour déterminer si quelqu'un est ou non un membre de l'Eglise que n'importe laquelle "ligne de succession épiscopale / apostolique" ou autre titre pompeux.



Dès lors, toute personne qui se serait un jour séparée de cette Unité, en commençant par les antiques hérétiques christologiques et culminant avec Rome en 1054, ONT QUITTÉ l'Unité actuelle, continuelle, de l'Eglise Une fondée par le Christ, et sont devenus apostats. Les évêques qui quittent l'Eglise cessent d'être évêques, peu importe la manière dont ils continuent à s'appeler d'eux-mêmes. Ils peuvent (et nombreux le font) s'inventer des ecclésiologies nouvelles, non-scripturaires, qui cherchent à justifier leur séparation tout en continuant à prétendre qu'ils auraient quelque part "conservé leurs Ordres" et "accomplissent des Sacrements valides", peu importe en effet, puisque comme une lampe débranchée de la source d'électricité, ils ne savent plus rien faire. Dès lors l'Eglise Orthodoxe maintien que lorsque le cardinal Humbert est sorti de Sainte-Sophie en 1054, ayant déposé la bulle d'excommunication du pape de Rome sur l'Autel, il était sorti en n'étant plus qu'un simple laïc, puisqu'il (et son supérieur à Rome, et tous ceux qui sont restés en communion avec lui) avait cessé d'être en communion ouverte et officielle avec le restant de l'Eglise Chrétienne qui continuait à tenir la doctrine et la norme Apostolique. Tous ceux qui se sont joints à ce groupe d'hommes qui ont volontairement quitté l'Unité de l'Eglise continue sont restés apostats et schismatiques depuis lors, peu importe leur nombre, leur richesse, et leurs vociférations à prétendre le contraire.



Quiconque soit se sépare volontairement de l'Unité continue de l'Eglise Indivise fondée par le Christ, ou altère les enseignements définis par cette Église, cesse d'en être membre. Seule l'Orthodoxie est restée inchangée à travers les siècles, tant dans sa doctrine que dans son organisation; tous les autres groupes, aussi importants numériquement ou répandus soient-ils, et peu importe comment ils ont choisit de se présenter, ne sont PAS Orthodoxes, ne sont PAS membres de l'Eglise Une fondée par le Christ.



En conséquence de ceci, l'Orthodoxie ne peut pas reconnaître le moindre "ordre" ou "sacrement" administré par des groupes religieux ou des personnes qui ne sont pas concrètement et intégralement dans l'Orthodoxie. Même s'ils ont été auparavant clercs Orthodoxes, même des évêques de haut rang, une fois qu'ils ont quitté l'Unité de l'Eglise Orthodoxe, ont cessé d'avoir le moindre "ordre" ou "sacrement" à exercer; ils ont en même temps renoncé à la grâce de leur ancienne ordination. (Encore une fois, débranchez une lampe électrique de la prise et elle ne saura plus être allumée.) Ici, nous devons prudemment faire la distinction entre ceux qui quittent volontairement l'Unité de l'Eglise Orthodoxe, et ceux qui sont, pour des causes externes – temporaires ou permanentes – séparés de l'unité géographique d'un diocèse. La guerre ou des circonstances équivalentes ne privent pas les hommes de leur appartenance à l'Eglise. C'est uniquement lorsque les hommes se séparent volontairement et délibérément, ou quand ils ajoutent ou retranchent des articles du dépôt de la Foi qui a été universellement définit par l'Eglise entière, qu'ils cessent d'être membres de l'Eglise.



L'Orthodoxie permet à une personne qui a quitté l'Eglise d'y être réadmise, après une pénitence appropriée et après avoir reçu absolution pour son hérésie ou son schisme passé – et normalement dans son rang antérieur s'il était clerc. Mais cela ne sait pas s'appliquer aux clercs qui ont été ordonnés ou consacrés par des évêques ayant été auparavant Orthodoxes et qui ordonnent alors qu'ils sont hors de l'Unité de l'Eglise. Car alors qu'ils en étaient en dehors, leurs actes sacramentels de même que leurs ordres étaient inopérants, coupés de la grâce qui ne sait venir que de l'appartenance à l'Unité de l'Eglise Orthodoxe, qui donne mission pour, autorise et valide leurs actes. Toutes les prétendues ordinations, consécrations et tous ces soit-disant actes sacramentels accomplis hors de l'Unité de l'Orthodoxie sont, aux yeux des Orthodoxes, sans valeur; de sorte que le clergé rentrant dans l'Orthodoxie en provenant de quelque corps religieux non-Orthodoxe le fait en tant que laïc. Les exceptions à cette règle sont excessivement rares, et chacun est jugé en fonction de ses propres circonstances individuelles.



Dès lors, le concept entier d'Ordres et de Sacrements tel qu'il est maintenu et enseigné par l'Eglise Orthodoxe est complètement différent de ce qui est communément maintenu par le monde religieux occidental non-Orthodoxe. La plupart des groupes religieux prétendant à la moindre sorte de ministère de type traditionnel ont comme point de vue (habituellement appelé "augustinien" d'après une remarque plutôt vague dans un des écrits de saint Augustin d'Hippone) que les Ordres et Sacrements sont une entité totalement séparée, et que dès lors, une fois obtenus par qui que ce soit, ils peuvent être "utilisés" et "transmis" et on peut établir une "succession", sans tenir compte de l'allégeance ecclésiale de la personne, même si elle voyage d'une église ou juridiction à l'autre, ou invente sa propre église ou juridiction. Inversement, l'Orthodoxie maintien que tout le système Sacramentel incluant les Ordres est la Propriété sacrée de l'Eglise, et qu'il ne peut être accordé, tenu et transmis qu'à l'intérieur de son unité par sa propre hiérarchie accréditée, agissant en accord avec la volonté unie de l'Eglise. Dès lors, aux yeux des Orthodoxes, il n'existe pas de "produit" séparé tels que des Ordres "Catholiques-Romains" ou "Anglicans" ou "Luthériens" ou "Vieux Catholiques", quoique ces organisations religieuses puissent affirmer. Il est vrai que n'importe quelle organisation, religieuse ou séculière, est libre d'établir ses propres règles pour ses membres, et d'utiliser la terminologie qu'elle veut pour sa hiérarchie et ses procédures de cérémonies, terminologie ancienne ou moderne; elle peut appeler ses officiers "évêques" ou "prêtres" ou quelque chose du genre. Mais ils ne sont PAS la même chose que ceux existants et administrés par le clergé Orthodoxe au sein de l'Unité de l'Eglise Orthodoxe, car ils sont complètement différents.



Indubitablement, Dieu fera miséricorde et aura compassion pour toute Sa Création, y compris les âmes pieuses et sincères qui ont grandit dans des croyances religieuses à part de l'Orthodoxie; Il prendra sûrement en compte leur fidélité aux principes qu'on leur a enseigné et qu'ils considéraient comme étant "l'enseignement de l'Eglise" quand bien même ce n'était pas celui de l'Eglise Une et continue du Christ et les enseignements qu'elle a toujours maintenus et enseignés. Là n'est pas le problème. Le problème EST que le Christ n'a fondé qu'UNE Église, et pas une multitude; et de tous les groupes religieux en compétition, s'appelant eux-mêmes "Chrétien" et "Catholique" et autres termes équivalent, UN seul est en fait l'Eglise continuante qu'Il a fondée. Et c'est l'Eglise Orthodoxe.



Dom Augustine Whitfield, Abbé

Chapelle de la Sainte Vierge (Chapel of the Holy Virgin)

Jacksonville, Floride, Etats-Unis d'Amérique

Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières

Le 8ème Concile Oecuménique, "clé" du "problème oecuménique"

"Il nous faut avant tout nous arrêter au concile convoqué à Constantinople en 879-880 pendant le pontificat du patriarche Photius et du pape Jean VIII [1] . Tant par sa composition que par le caractère de ses décisions, ce Concile porte tous les caractères d'un Concile Œcuménique. Tous les cinq patriarcats composant l'Eglise de cette époque y étaient représentés, y compris le patriarcat de Rome, de sorte que ce concile fut le dernier qui ait été commun à l'Eglise d'Orient et à celle d'Occident. Ces participants étaient au nombre de 383, c'était donc le plus grand concile après celui de Chalcédoine. Il fut convoqué en tant que Concile Œcuménique et, dans ses actes, s'intitule « grand et œcuménique concile » [2] . Il ne fut pas il est vrai, reconnu officiellement par l'Eglise comme Œcuménique parce qu'une telle reconnaissance avait lieu généralement au Concile suivant et qu'il n'y en eut plus. Toutefois, une série de personnalités ecclésiastiques l'appelèrent Huitième Concile Œcuménique. Ce furent par exemple le célèbre canoniste du XIIe siècle, Théodore Balsamon, Nil de Thessalonique (XIVe siècle), Nil de Rhodes (XIVe siècle), Syméon de Thessalonique (XVe siècle), saint Marc d'Ephèse, Gennade Scholarios, Dosithée de Jérusalem (XVIIe siècle), etc... Ainsi que l'a montré le professeur Dvornik dans son œuvre connue «Le Schisme de Photius » [3] et ainsi que cela est admis à présent par la science historique, même catholique-romaine, le Concile de 879-880 fut considéré également en Occident jusqu'au XIIe siècle comme le Huitième Concile Œcuménique. Il n'y eut jamais de rejet de ce Concile par le pape Jean VIII, ni aucun «second schisme photien » (c'est-à-dire aucune rupture entre Photius et Jean VIII). Tout cela, ce sont des légendes inventées par les ennemis de Photius ; elles ne furent admises en Occident qu'au XIIe siècle lorsque, les prétentions des papes à une juridiction universelle croissant constamment, les canonistes romains se mirent à considérer comme Huitième Concile Œcuménique non celui de 879-880, mais le conciliabule anti-photien de 870 [4] . Les travaux du Concile de 879-880 sont aussi revêtus d'un caractère œcuménique. Tout comme les Conciles Œcuméniques il adopta une série de décisions de caractère dogmatico-canonique.



1°) II proclama immuable le texte du Credo sans Filioque et jeta l'anathème sur tous ceux qui y apporteraient des modifications. « Ainsi, décide le Concile, quiconque, arrivé au degré extrême de la folie, aura l'audace d'exposer un autre symbole... qui ajoutera ou qui enlèvera quoi que ce soit au Symbole qui nous a été transmis par le Saint Concile Œcuménique de Nicée... qu'il soit anathème » [5] . Cette décision est d'autant plus significative que le Filioque était, à cette époque, déjà introduit dans le Symbole à maints endroits en Occident et qu'en Bulgarie les missionnaires latins insistaient sur son insertion. Les légats du pape ne firent aucune objection à cette décision du Concile.



2°) Ce Concile reconnut le second Concile de Nicée (antiiconoclaste) de 786-787 comme Septième Concile Œcuménique.



3°) II établit les relations avec l'église de Rome et reconnut la légitimité du patriarcat de Photius, condamnant ainsi indirectement l'intervention anticanonique des papes Nicolas Ier et Hadrien II dans les affaires de l'Eglise de Constantinople.



4°) Ce Concile délimita le pouvoir des patriarcats de Rome et de Constantinople ; il rejeta les prétentions de l'évêque de Rome à un pouvoir juridictionnel en Orient, ne lui ayant pas reconnu le droit de recevoir dans sa juridiction ni d'acquitter par son propre pouvoir les clercs condamnés en Orient (de même que vice-versa, l'Orient ne devait pas recevoir les clercs condamnés en Occident). Ce qui est particulièrement important, le Concile interdit en même temps toute modification future de la situation canonique de l'évêque de Rome.



Telles sont les décisions dogmatico-canoniques du Concile de Constantinople de 879-880. Comme texte symbolique de l'Eglise orthodoxe, l'importance des décisions prises à ce Concile est incontestable. Il apparaît très désirable que le Concile Œcuménique à venir proclame le Concile constantinopolitain de 879-880 qui formula ces décisions — Huitième Concile Œcuménique. En effet, il l'était par sa composition et comme ayant exprimé la foi que l'Eglise tout entière gardait depuis toujours concernant le Credo ainsi que les droits de l'évêque de Rome, en rapport avec les questions de l'addition du Filioque et des prétentions des papes à une juridiction universelle qui apparurent alors. De cette façon les décisions de ce Concile, en tant qu'OEcuménique, seraient revêtues d'une autorité incontestable et générale et le Concile Œcuménique à venir pourrait être appelé le Neuvième. Une décision de proclamer œcuménique le Concile de 879-880, bien comprise, pourrait avoir une signification œcuménique positive et même servir de base au dialogue avec les catholiques romains. Notre unité avec Rome dans les Conciles Œcuméniques ne serait-elle pas ainsi prolongée d'une centaine d'années( le temps séparant les Septième et Huitième Conciles) et n'aurions-nous pas en commun avec l'Occident non plus sept, mais huit Conciles Œcuméniques ? Ceci si Rome consentait à reconnaître à nouveau le Concile de 879-880 comme œcuménique, comme elle l'avait déjà fait jadis en la personne du pape Jean VIII. Espérons que la science historique catholique romaine contemporaine l'aidera à le faire.

[...]

[1] Voir sur ce concile : Karmiris p. 261-267, qui donne également les décisions du concile.

[2] Όρος της μεγάλης καί οικουμενικής συνόδου. Mansi CC 17. 516-517 ; Karmiris p. 268.

[3] François Dvornik. Le Schisme de Photius. Histoire et Légende (Unam Sanctam 19). Paris 1950.

[4] ibid. pp. 385-422.

[5] Karmiris p. 264."



In : "Les textes symboliques de l'Église Orthodoxe", extrait du chapitre 3, par mgr Basile (Krivocheine, + 1985), ancien archevêque du patriarcat de Moscou à Bruxelles

Le Symbole de Nicée-Constantinople

(De la revue catholique-romaine italienne "30 days")

http://www.30giorni.it/us/articolo.asp?id=9358

L'interdiction de modifier le Symbole de la foi de Nicée-Constantinople (à laquelle Philarète se réfère dans l'entrevue) avait déjà été prise par le premier Canon du [premier] Concile de Constantinople (381) et avait été répétée avec force lors du Concile d'Éphèse (431).

Le Canon 7 du Concile d'Éphèse repropose l'intégralité de la profession de Foi de Nicée-Constantinople, la définissant comme "sainte et convenant à tout l'ecumene." Mais vu que "certains, bien que prétendant la confesser et y adhérer, interprètent mal sa véritable signification en utilisant leur propre manière de voir les choses et altèrent la vérité, étant enfants de l'erreur et de la perdition," le Canon ajoute une anthologie de citations "des saints Pères orthodoxes pour démontrer la manière par laquelle ils ont compris et enseigné cette Foi avec courage, afin qu'il soit aussi clair que tous ceux qui ont une foi juste et immaculée le comprenne, l'interprète et le prêche de la sorte." Répondant au sujet de l'autorité des documents cités, le Canon du Concile "a décidé qu'il ne sera pas permis de produire en public, d'écrire ou de composer un symbole de foi autre que celui défini par les saints pères réunis à Nicée sous la conduite du saint Esprit. Ceux qui oseront composer un autre symbole, le répandre, ou le présenter à ceux qui veulent se convertir et reconnaître la vérité, venant du paganisme, du judaïsme ou de n'importe quelle hérésie, ceux-là, s'ils sont évêques ou clercs, seront dépouillés, les évêques de l'épiscopat et les clercs de la cléricature; s'il sont laïcs, ils seront anathématisés."





Premier Concile Oecuménique de Nicée

Icône de la fin du 15ème, début du 16ème siècle

Collection Ambroveneto, Vicenza





Brêve histoire des 7 Conciles qui ont été proclamés comme "oecuméniques", et dont les décisions dogmatiques sont intangibles pour quiconque au sein de l'Église :

 http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/theologie/septconciles.htm





posted by Jean-Michel
11/30/2006 06:52:00 PM



1 Comments:

Anonyme said...

Il y a quelque chose de contradictoire dans le fait que l'Église dite "orthodoxe" reproche à de nombreuses Églises, diocèses ou synodes de ne pas être membres de l'Église voulue et fondée par le Christ, alors que c'est justement l'Église orthodoxe qui est sensée être dépositaire de tous les charismes, y compris de celui de discerner, au delà des apparences et des vicissitudes historiques, ceux qui ont conservé la foi et les pratiques ancestrales et orthodoxes, et qu'elle ne le fait pas hors d'une demande formelle, comme si elle était dispensée de la charité ou de l'intelligence.

Il serait bien que celui qui s'érige en juge ne soit pas lui-même aveugle au point de dire que ce n'est qu'"à la fin" que la grâce miséricordieuse agira pour sauver tous ceux qui sont hors d'une Église définie de façon formelle et canonique, sans aucune considération de l'activité incessante du Saint-Esprit et des oeuvres magnifiques dont le Seigneur fait grâce de part le monde entier. Pour ces juges à l'esprit borné par la lettre de leurs textes législatifs, même ces oeuvres seraient toujours la preuve que Dieu agit effectivement en dehors de l'Église, un peu comme si les hommes qui composent ces Églises dites "apostates et schismatiques" n'avaient pas été créés pas Lui et que Dieu veuille bien les maintenir malgré tout en vie jusqu'au jour du jugement.

Marc 4, 23-24 "Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. Jésus,(Il) leur disait encore: Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la mesure avec laquelle vous mesurez et on y ajoutera pour vous."

Cette façon ostraciste et exclusiviste de considérer l'Église, hors les saintes vertus omniprésentes dans l'Église orthodoxe, défigure le visage de l'Église en la faisant passer pour ce qu'elle n'est pas : un ramassis de Pharisiens plein de rancoeurs contre tous ceux qui, bien qu'ayant la même foi et les mêmes pratiques, n'ont pas exactement les mêmes critères d'exclusivité qu'eux, considérant ces critères comme l'ultime référence des limites de l'Église.

Si pour ces personnes la question de l'unité de l'Église est résolue par le simple fait qu'il existe une communion orthodoxe en dehors de laquelle rien d'autre n'a de valeur, cela reviendrait à dire que la question de la faim dans le monde est un problème déjà résolu par l'existence d'un pacte de (très relatif par ailleurs) de solidarité entre voisins d'un quartier chic, et que tous ceux qui n'entrent pas dans ce pacte, n'existent tout simplement pas. Par ailleurs, cela dispenserait de donner à manger à tous ceux qui ont faim, cela dispenserait de s'engager dans un combat, puisque celui-ci n'existerait tout simplement pas. Je ne vois pas d'attitude plus hypocrite.



04 décembre, 2006 10:03















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